La photo de ce jeune homosexuel sur Facebook a ému des milliers d'internautes (et Hillary Clinton)

http://quebec.huffingtonpost.ca/2015/07/06/gai-photo-facebook-hillary-clinton_n_7736426.html

J'ai entendu ça aux infos ce matin... C'est chouette cet élan de soutien !

Cela me touche beaucoup cette pensée : "Je suis homo, on ne va pas m'aimer, ma vie sera horrible." Cela vient des autres et souvent des proches qui vous veulent du bien, ce genre d'idées. J'ai été contaminée par de telles pensées par une personne que j'aimais beaucoup et qui avait beaucoup d'ascendance sur moi. Il m'a été très difficile de m'en détacher... À l'origine les sentiments que je ressentais étaient sans ambiguïté, ils étaient vrais, ils étaient moi. Cette personne avait réussi à m' en faire douter. J'ai gardé une sorte de séquelle de cette contamination. En effet, en tant que mère, je disais toujours que je préfèrerais que mon fils soit hétéro.... parce que la vie amoureuse est beaucoup plus difficile pour les homos!!! C'est bizarre, non?

Honnêtement, d'une certaine manière comme on veut (presque toujours) le bien de nos enfants, de ne pas vouloir qu'ils souffrent, est d'une certaine manière une réaction "normale". Mais, le problème c'est que nous vivons, certes dans une société qui lutte toujours contre l'homophobie, mais qui va aussi progressivement vers un mieux. Je pense que de nos jours d'être homosexuel(le) en France est difficile sur pleins de points, mais reste possible et pas forcément douloureux. Et heureusement.
Après, ce n'est QUE mon expérience personnelle et je ne veux pas généraliser ou sous-estimer le vécu de quelqu'un, mais personnellement je n'ai jamais mal vécu ma bisexualité. Je n'ai pas plus souffert que si j'avais été amoureuse seulement des hommes. Les déceptions amoureuses sont toujours délicates, que ce soit homo, hétéro, pan etc etc.
C'est juste dommage que la différence soit associée à une forme de souffrance. Et c'est là où se trouve le problème.

Je pense qu'en matière de bonheur / malheur nous sommes souvent notre pire ennemi. Le poids de la culture / société / entourage n'aide pas.
L'effort que nous demandons de faire aux autres , celui de passer outre leur culture et le poids des habitudes bien ancrées, il faut aussi le faire non seulement pour nous mêmes, mais aussi pour les autres.